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Human Personality and its Survival of Bodily Death Part 42

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DEAR MR. GURNEY,--I have a strange statement to show you, respecting my experiment, which was tried at your suggestion, and under the test conditions which you imposed.

Having quite forgotten which night it was on which I attempted the projection, I cannot say whether the result is a brilliant success, or only a slight one, until I see the letter which I posted you on the evening of the experiment.

Having sent you that letter, I did not deem it necessary to make a note in my diary, and consequently have let the exact date slip my memory.

If the dates correspond, the success is complete in every detail, and I have an account signed and witnessed to show you.

I saw the lady (who was the subject) for the first time last night, since the experiment, and she made a voluntary statement to me, which I wrote down at her dictation, and to which she has attached her signature. The date and time of the apparition are specified in this statement, and it will be for you to decide whether they are identical with those given in my letter to you. I have completely forgotten, but yet I fancy that they are the same.

S. H. B.

This is the statement:--

44 NORLAND SQUARE, W.

On Sat.u.r.day night, March 22nd, 1884, at about midnight, I had a distinct impression that Mr. S. H. B. was present in my room, and I distinctly saw him whilst I was quite widely awake. He came towards me, and stroked my hair. I _voluntarily_ gave him this information, when he called to see me on Wednesday, April 2nd, telling him the time and the circ.u.mstances of the apparition, without any suggestion on his part. The appearance in my room was most vivid, and quite unmistakable.

L. S. VERITY.

Miss A. S. Verity corroborates as follows:--

I remember my sister telling me that she had seen S. H. B., and that he had touched her hair, _before_ he came to see us on April 2nd.

A. S. V.

Mr. B.'s own account is as follows:--

On Sat.u.r.day, March 22nd, I determined to make my presence perceptible to Miss V., at 44 Norland Square, Notting Hill, at 12 midnight, and as I had previously arranged with Mr. Gurney that I should post him a letter on the evening on which I tried my next experiment (stating the time and other particulars), I sent a note to acquaint him with the above facts.

About ten days afterwards I called upon Miss V., and she voluntarily told me, that on March 22nd, at 12 o'clock midnight, she had seen me so vividly in her room (whilst widely awake) that her nerves had been much shaken, and she had been obliged to send for a doctor in the morning.

S. H. B.

Unfortunately Mr. B.'s intention to produce the impression of touching the percipient's hair is not included in his written account. On August 21st, 1885, he wrote to Gurney, "I remember that I had this intention"; and Gurney remembered that, very soon after the occurrence, he mentioned this as one of the points which made the success "complete in every detail"; and that he recommended him in any future trial to endeavour instead to produce the impression of some spoken phrase.

On this case, Gurney observes:--

It will be observed that in all these instances the conditions were the same--the agent concentrating his thoughts on the object in view before going to sleep. Mr. B. has never succeeded in producing a similar effect when he has been awake. And this restriction as to time has made it difficult to devise a plan by which the phenomenon could be tested by independent observers, one of whom might arrange to be in the company of the agent at a given time, and the other in that of the percipient. Nor is it easy to press for repet.i.tions of the experiment, which is not an agreeable one to the percipient, and is followed by a considerable amount of nervous prostration.

Moreover, if trials were frequently made with the same percipient, the value of success would diminish; for any latent expectation on the percipient's part might be argued to be itself productive of the delusion, and the coincidence with the agent's resolve might be explained as accidental. We have, of course, requested Mr. B. to try to produce the effect on ourselves; but though he has more than once made the attempt, it has not succeeded.

APPENDICES

TO

CHAPTER VII

VII. A. The account of this case, given by Mr. E. Mamtchitch, is taken from the "Report on the Census of Hallucinations" in the _Proceedings_ S.P.R., vol. x. pp. 387-91.

ST. PETERSBURG, _April 29th, 1891_.

Comme il s'agira des apparitions de Palladia, je dois dire auparavant quelques mots sur sa personne. Elle etait la fille d'un riche proprietaire russe, mort un mois avant sa naissance. Sa mere, dans son desespoir, voua son enfant futur au couvent. De la son nom, usite parmi les religieuses. Deux ans apres, sa mere mourut, et l'orpheline, jusqu'a l'age de 14 ans, fut elevee dans un couvent de Moscou par sa tante, qui en etait la superieure.

En 1870, etant encore etudiant a l'universite de Moscou, je fis la connaissance du frere de Palladia, etudiant comme moi, et il fut souvent question entre nous de rendre a la societe la nonne malgre soi; mais ce plan ne fut realise qu'en 1872. J'etais venu en ete a Moscou, pour voir l'exposition, et j'y rencontrai par hasard le frere de Palladia. J'appris qu'il etait en train de l'envoyer en Crimee pour cause de sante, et je le secondai de mon mieux. C'est alors que je vis Palladia pour la premiere fois; elle avait 14 ans; quoique haute de taille, elle etait fort chetive et deja poitrinaire. A la priere de son frere, j'accompagnai Palladia et sa sur, Mme. P. S., en Crimee, ou elles resterent pour pa.s.ser l'hiver et moi, deux semaines apres, je revins a Kieff.

En ete 1873 je rencontrai par hasard Palladia et sa sur a Odessa, ou elles etaient venues pour consulter les medecins, quoique Palladia avait l'air de se porter a.s.sez bien. Le 27 Aout, pendant que je faisais la lecture aux deux dames, Palladia mourut subitement d'un anevrisme, a l'age de 15 ans.

Deux ans apres la mort de Palladia, en 1875, me trouvant a Kieff, il m'arriva, par une soiree du mois de Decembre, d'a.s.sister pour la premiere fois a une seance spiritique; j'entendis des coups dans la table; cela ne m'etonna nullement, car j'etait sur que c'etait une plaisanterie. De retour chez moi, je voulus voir si les memes coups se produiraient chez moi; je me mis dans la meme pose, les mains sur la table. Bientot des coups se firent entendre. Imitant le procede dont j'avais ete le temoin, je commencai a reciter l'alphabet; le nom de Palladia me fut indique. Je fus etonne, presque effraye; ne pouvant me tranquilliser, je me mis de nouveau a la table, et je demandai a Palladia, qu'avait-elle a me dire? La reponse fut: "_Replacer l'ange, il tombe._" Je ne compris pas de suite de quoi il s'agissait. Le fait est qu'elle est enterree a Kieff, et j'avais entendu dire qu'on voulait mettre un monument sur sa tombe, mais je n'y avais jamais ete, et je ne savais pas de quel genre etait le monument. Apres cette reponse, je ne me couchai plus, et des que le jour parut je me rendis au cimetiere. Non sans peine, avec l'aide du gardien, je decouvris enfin la tombe enfouie sous la neige. Je m'arretai stupefie: la statue en marbre de l'ange avec une croix etait tout a fait de cote.

Depuis ce moment, il me fut prouve a l'evidence qu'il y a un autre monde avec lequel, je ne sais comment, nous pouvons entrer en rapport, et dont les habitants peuvent nous donner de telles preuves de leur existence qu'elles desarment le scepticisme le plus tenace.

En Octobre, 1876, je me trouvais a Kieff, et j'etais en train de m'installer dans un nouveau logement (rue Proresnaya) avec mon camarade de service au Ministere de la Justice, M. Potolof. On venait de m'apporter un pianino. Il fut place dans la salle, et je me mis a jouer; il etait a peu pres 8 h. du soir; la salle ou je jouais etait eclairee par une lampe pendue au mur. A cote se trouvait mon cabinet de travail, eclaire aussi par une lampe. Je me rappelle tres bien que j'etais de fort bonne humeur. Mon camarade, M. Potolof, etait occupe a sa table, a l'autre bout du logis.

Toutes les portes etaient ouvertes, et de sa place il pouvait voir tres bien le cabinet et la salle ou je jouais.[225] Jetant un regard vers la porte de mon cabinet de travail, je vis tout a coup Palladia. Elle se tenait au milieu de la porte, un peu de cote, avec le visage tourne vers moi. Elle me regardait tranquillement.

Elle avait la meme robe foncee qu'elle portait lorsqu'elle mourut en ma presence. Sa main droite pendait librement. Je voyais distinctement ses epaules et sa taille, mais ne me rappelle pas du bas de son habit, et avais-je vu les pieds?--peut-etre, parce que tout le temps je lui regardais dans les yeux. En la voyant, j'avais tout a fait oublie que je voyais devant moi non une personne vivante, mais morte, tellement je la voyais distinctement; elle etait eclairee de deux cotes; et d'autant plus j'ai la vue tres bonne. Ma premiere sensation fut un frisson dans le dos. Je fus comme petrifie et ma respiration fut suspendue; mais ce n'etait pas un effet cause par le frayeur ou l'excitation,--c'etait quelque chose d'autre. Je puis comparer cela a la sensation que j'eprouve quand je regarde en bas d'une grande hauteur; je sens alors une terrible anxiete et en meme temps je ne puis me retenir de regarder, quelque chose m'attire invinciblement. Combien de temps Palladia resta devant moi, je ne saurais le dire, mais je me rappelle qu'elle fit un mouvement a droite et disparut derriere la porte du cabinet du travail. Je me precipitai vers elle, mais dans la porte je m'arretai, car alors seulement je me rappelai qu'elle etait deja morte, et je craignai d'entrer, etant sur de la revoir.

Dans ce moment mon camarade vint a moi et me demanda qu'est-ce que j'avais? Je lui dis ce qui venait de se pa.s.ser; alors nous entrames au cabinet ou nous ne trouvames personne. Mon camarade, ayant entendu la brusque interruption de mon jeu, avait leve la tete et, tant que je me rappelle, disait avoir vu aussi quelqu'un pa.s.ser devant la porte de mon cabinet; mais, voyant mon excitation, il me dit, pour me tranquilliser, que probablement c'etait Nikita, mon domestique, qui etait venu arranger la lampe. Nous allames immediatement dans sa chambre, il n'y etait pas; il etait en bas, dans la cuisine, ou il preparait le samovar. Voila comment je vis Palladia pour la premiere fois, trois ans apres sa mort.

Apres la premiere apparition de Palladia, en Octobre, 1876, et jusqu'a present, je la vois souvent. Il arrive que je la vois trois fois par semaine, ou deux fois le meme jour, ou bien un mois se pa.s.se sans la voir. En resume, voila les traits princ.i.p.aux de ces apparitions.

(1) Palladia apparait toujours d'une facon inattendue, me prenant comme par surprise, juste au moment quand j'y pense le moins.

(2) Quand je veux la voir moi-meme, j'ai beau y penser ou le vouloir--elle n'apparait pas.

(3) A de rares exceptions, son apparition n'a aucun rapport avec le courant de ma vie, comme presage ou avertiss.e.m.e.nt de quelqu'evenement insolite.

(4) Jamais je ne la vois en songe.

(5) Je la vois egalement quand je suis seul, ou en grande compagnie.

(6) Elle m'apparait toujours avec la meme expression sereine des yeux; quelque fois avec un faible sourire. Elle ne m'a jamais parle, a l'exception de deux fois, que je vais raconter plus loin.

(7) Je la vois toujours dans la robe foncee qu'elle portait lorsqu'elle mourut sous mes yeux. Je vois distinctement son visage, sa tete, les epaules et les bras, mais je ne vois pas ses pieds, ou plutot je n'ai pas le temps de les examiner.

(8) Chaque fois, en voyant Palladia inopinement, je perds la parole, je sens du froid dans le dos, je palis, je m'ecrie faiblement, et ma respiration s'arrete (c'est ce que me disent ceux qui par hasard m'ont observe pendant ce moment).

(9) L'apparition de Palladia se prolonge une, deux, trois minutes, puis graduellement elle s'efface et se dissout dans l'es.p.a.ce.

A present je vais decrire trois cas d'apparitions de Palladia dont je me souviens bien.

(1) En 1879, a la fin de Novembre, a Kieff, j'etais a.s.sis a mon bureau a ecrire un acte d'accusation; il etait 8-1/4 du soir, la montre etait devant moi sur la table. Je me hatais de finir mon travail, car a 9 h. je devais me rendre a une soiree. Tout a coup, en face de moi, a.s.sise sur un fauteuil, je vis Palladia; elle avait le coude du bras droit sur la table et la tete appuyee sur la main.

M'etant remis de mon saisiss.e.m.e.nt, je regardai la montre et je suivis le mouvement de l'aiguille a seconde, puis je relevai les yeux sur Palladia; je vis qu'elle n'avait pas change de pose et son coude se dessinait clairement sur la table. Ses yeux me regardaient avec joie et serenite; alors pour la premiere fois je me decidai de lui parler: "Que sentez-vous a present?" lui demandai-je. Son visage resta impa.s.sible, ses levres, tant que je me rappelle, resterent immobiles, mais j'entendis distinctement sa voix p.r.o.noncer le mot "Quietude." "Je comprends," lui repondis-je, et effectivement, en ce moment, je comprenais toute la signification qu'elle avait mise dans ce mot. Encore une fois, pour etre sur que je ne revai pas, je regardai de nouveau la montre et je suivis les mouvements de l'aiguille a seconde; je voyais clairement comme elle se mouvait. Ayant rapporte mon regard sur Palladia, je remarquai qu'elle commencait deja a s'effacer et disparaitre. Si je m'etais avise de noter immediatement la signification du mot "Quietude," ma memoire aurait retenu tout ce qu'il y avait de nouveau et d'etrange. Mais a peine avais-je quitte la table pour monter en haut, chez mon camarade Apouktine, avec lequel nous devions aller ensemble, que je ne pus lui dire autre chose que ce que je viens d'ecrire.

(2) En 1885, je demeurais chez mes parents, a une campagne du gouvernement de Poltava. Une dame de notre connaissance etait venue pa.s.ser chez nous quelques jours avec ses deux demoiselles. Quelque temps apres leur arrivee, m'etant reveille a l'aube du jour, je vis Palladia (je dormais dans une aile separee ou j'etais tout seul).

Elle se tenait devant moi, a cinq pas a peu pres, et me regardait avec un sourire joyeux. S'etant approchee de moi, elle me dit deux mots: "J'ai ete, j'ai vu," et tout en souriant disparut. Que voulaient dire ces mots, je ne pus le comprendre. Dans ma chambre dormait avec moi mon setter. Des que j'apercus Palladia, le chien herissa le poil et avec glap.i.s.s.e.m.e.nt sauta sur mon lit; se pressant vers moi, il regardait dans la direction ou je voyais Palladia. Le chien n'aboyait pas, tandis que, ordinairement, il ne laissait personne entrer dans la chambre sans aboyer et grogner. Et toutes les fois, quand mon chien voyait Palladia, il se pressait aupres de moi, comme cherchant un refuge. Quand Palladia disparut et je vins dans la maison, je ne dis rien a personne de cette incident. Le soir de meme jour, la fille ainee de la dame qui se trouvait chez nous me raconta qu'une chose etrange lui etait arrivee ce matin: "M'etant reveillee de grand matin," me dit-elle, "j'ai senti comme si quelqu'un se tenait au chevet de mon lit, et j'entendis distinctement une voix me disant: 'Ne me crains pas, je suis bonne et aimante.' Je tournai la tete, mais je ne vis rien; ma mere et ma sur dormaient tranquillement; cela m'a fort etonnee, car jamais rien de pareil ne m'est arrive." Sur quoi je repondis que bien des choses inexplicables nous arrivent; mais je ne lui dit rien de ce que j'avais vu le matin. Seulement un an plus tard, quand j'etais deja son fiance, je lui fis part de l'apparition et des paroles de Palladia le meme jour. N'etait-ce pas elle qui etait venue la voir aussi? Je dois ajouter que j'avais vu alors cette demoiselle pour la premiere fois et que je ne pensais pas du tout que j'allais l'epouser.

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